La carte d’identité numérique ou le retour de la centralisation numérique à la française
Un article de Rubin Sfadj dans la revue Telos
Chers abonnés,
Rubin Sfadj, associé-gérant de Proposition 47, a publié ce lundi dans la revue Telos un article à propos de la future “carte d’identité numérique” et d’une certaine passion française pour les “mégafichiers”.
La mauvaise habitude de recourir à des bases de données centralisées (loi renseignement, assurance maladie, StopCovid, fichier TES…) pose de réelles questions de société autour du fichage et de l’exploitation de ces fichiers pour des finalités non prévues au départ.
C’est aussi, au plan de la sécurité, une véritable bombe à retardement.
Un extrait :
[L]e lancement de la CNIe est l’ultime étape de la constitution du fichier TES, et il est toujours aussi difficile de comprendre le recours à un dispositif centralisé (et donc porteur de risques de cybersécurité) pour une finalité si basique : authentifier numériquement la carte d’identité. (…)
De même, la possibilité de s’opposer à la conservation des empreintes digitales, prévue par le fichier TES comme une concession au RGPD, très strict sur les données biométriques, est réduite : en cas d’opposition, après quatre-vingt-dix jours, une copie papier en sera néanmoins stockée — dont on a du mal à croire, au XXIème siècle, qu’elle ne finira pas par être scannée.
Aujourd’hui comme hier, ce n’est donc pas le principe même d’une carte d’identité numérique qui pose problème, mais le choix de la centralisation des informations, l’opacité des mesures de protection et la politique de l’autruche quant aux risques associés.
Pour lire l’article en entier, rendez-vous sur Telos.
Bonne lecture,
L’équipe de Newsroom